mercredi, janvier 18, 2006

Nouveau coup dur pour la réforme

Plus de 500 élèves de milieux défavorisés stagnent ou régressent dans la maîtrise de compétences prévues par la réforme en mathématiques, selon une étude de la chercheuse Manon Théorêt, de l'Université de Montréal. S'ils s'améliorent, ce n'est pas de façon notable.

«Il y a bien plus souvent stagnation et régression qu'amélioration, a dit Mme Théorêt à La Presse. Un tiers des compétences évaluées s'améliore, mais un deuxième tiers stagne et un troisième régresse. Notre conclusion est qu'il n'est pas clair que les enfants de milieux défavorisés vont s'améliorer avec la réforme. Elle a pourtant été créée à la suite des états généraux sur l'éducation, dans le but de favoriser la réussite de tous les élèves.»

Un colloque s'ouvre d'ailleurs demain afin de souligner les 10 ans de ces états généraux.


lundi, janvier 16, 2006

Rendre la lecture passionnante... dès l'âge de 2 mois

Il est tout à fait possible de donner aux jeunes le goût de la lecture affirme l'auteure Rolande Causse, qui a publié l'automne dernier Qui lit petit lit toute sa vie, Éditions du Seuil, collection Questions de parents.

Comment convaincre fiston que la lecture, c'est passionnant? Autant sinon plus que les jeux vidéo?

La spécialiste de la lecture propose mille trucs: commencez tôt (dès 2 mois !), lisez à haute voix, racontez des contes de votre enfance, essayez les livres lus sur disque, plongez dans les livres d'images, abordez ensemble les premiers romans, lisez en famille, à plusieurs voix (pour l'aspect théâtral), parsemez la maison de livres, «persévérez» avec des livres-jeux, inscrivez l'enfant à la bibliothèque, abonnez-le à des revues...

«Il est rassurant de constater que les enfants et les jeunes qui lisent regardent aussi la télévision lorsque cela les captive, jouent (aux jeux vidéo). Ils vivent avec leurs temps, mais ont acquis, souvent grâce à la lecture, la capacité de choisir», conclut l'essayiste. L'ouvrage propose aussi une «bibliothèque idéale» pour enfants. Une sélection fort intéressante mais qui a le défaut de négliger les maisons d'édition québécoises.


dimanche, janvier 15, 2006

L’école, lieu d’éducation ou d’Éducation

Si les jeunes d’aujourd’hui sont différents de ce que nous étions, c’est parce que nous avons changé l’environnement dans lequel ils évoluent. N’est-ce pas les baby-boomers, après tout, qui ont débridé les moeurs, déserté les églises, puis succombé aux muses de la consommation ? Dans notre course effrénée au matérialisme, nous avons préféré déposer les enfants dans des garderies afin de cumuler les emplois. Jusqu’à ce que la famille éclate. ... Article


mercredi, janvier 04, 2006

Le français est notre héritage commun. Il doit être une source de fierté et non un facteur d'inégalités.


lundi, janvier 02, 2006

Au bout du rouleau…

Une étude révèle que de nombreux professionnels de l’éducation sont aux prises avec de graves problèmes de santé mentale (risque de burn-out, détresse psychologique). Le manque de reconnaissance et la surcharge de travail y seraient pour quelque chose.

Cette étude intitulée « Le travail dans la peau mais l’âme maganée : la réalité des professionnelles et professionnels des commissions scolaires » a été dirigée par le professeur Angelo Soares du département de l’organisation et des ressources humaines de l’école de gestion de l’Université du Québec à Montréal.

Elle a été effectuée auprès des membres de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Ils ont été 1 873 orthopédagogues, psychologues, conseillers d’orientation et autres à répondre, soit un taux de participation de 37 %. La moyenne d’âge des répondants est de 43,2 ans et l’expérience de travail moyenne dans le poste actuel est de 9 ans et de 15 ans de métier.

« Les résultats de cette recherche sont extrêmement inquiétants », affirme le président de la FPPE, Pierre Bouchard. En effet, ils démontrent qu’un professionnel de l’éducation sur trois est en risque de burn-out et que 41,3 % d’entre eux présentent des symptômes de détresse psychologique. De plus, 43 % disent avoir du mal à s’endormir ou à dormir en raison de pensées ou d’images reliées au travail et 13 % avaient fait des cauchemars en lien avec leur travail au cours des sept derniers jours.

Sources des problèmes :

L’étude indique aussi que, dans la très grande majorité des cas, la détresse psychologique et autres problèmes de santé ne sont pas causés par des événements personnels habituellement mis en cause et vécus au cours des douze derniers mois (décès, maladie d’un être cher, divorce ou violence conjugale par exemple), mais bien par des événements stressants vécus au travail.

« Il ne s’agit donc pas de problèmes individuels. Au contraire, la surcharge de travail et l’injustice organisationnelle sont les deux principaux facteurs de détresse psychologique », souligne le chercheur Soares. Car, son étude révèle que plus de la moitié des professionnels de l’éducation (56 %) sont en surcharge de travail, que près du tiers (23,6 %) estiment avoir une faible reconnaissance pour le travail accompli et que 54 % éprouvent un sentiment d’injustice au travail et croient ne pas travailler dans un climat juste et équitable.